MODULE MANGROVE
Pour la Nouvelle Route du Littoral, un an d’études et de mises au point a été nécessaire pour répondre aux problématiques biologiques locales et celle hors norme de la vague centennale qui peut atteindre le littoral réunionnais lors des épisodes cycloniques. Les ingénieurs et les biologistes de la société Architeuthis ont déterminé les deux types d’habitats artificiels qui pouvaient satisfaire à la fois les cycles naturels et la résistance structurelle. Les modules « mangrove » près de la surface de la mer (sub-surface) et les modules « panal », en composite ciment verre, fixés sur les parois verticales de la pile du viaduc à proximité du fond. Immergés en partie haute de l’amorce du fût de pile, les modules de sub-surface ont pour but de capter les larves et post-larves à la dérive et d’offrir un micro-habitat complexe et adapté aux tailles particulièrement réduites des individus au tout premier stade de développement.
La forme de module type racine de mangrove dispose
d’une structure en faisceaux enchevêtrés et a pour but de
mimer les habitats naturels connus pour exercer cette
fonctionnalité : herbier, mangrove ou coraux érigés.
Le module « mangrove » est ainsi constitué de différents
tuyaux de polyéthylène disposés de manière parallèle les
uns par rapport aux autres, tout autour du périmètre des
piles. Le polyéthylène est un matériau inerte classé
« alimentaire ». Pour compléter ce dispositif, une géonatte éconurserie est placée entre le béton de l’ouvrage et les tuyaux.
Les espèces ciblées sont les larves et post-larves d’espèces démersales récifales : demoiselles, capucins, poissons chirurgiens, labres, vivaneaux, poissons papillons.